Déjeuner en paix

Le petit groupe que forme le bureau de TEECC était en train de réfléchir à l’organisation d’un événement festif, que nous voulons mettre en place au mois de juin sur notre environnement et notre territoire, quand la phrase
« Les nouvelles sont mauvaises
D’où qu’elles viennent !
Elle m’a dit qu’elle voulait,
Si je le permettais,
Déjeuner en paix », chantée par Stephan Eicher, nous est revenue en tête.
L’Espagne sous les eaux, l’Ardèche en alerte rouge ... Sur tous les continents, la planète brûle, étouffe, s’assèche ou, dans le même temps, boit la tasse et subit des glissements de terrains. Les catastrophes climatiques s’enchaînent et se déchaînent, frappant tous les pays, parfois de manière concomitante, au point que chaque jour amène son lot de désastres.
Et sur notre petit territoire de Cèze Cévennes où en est-on ? Sommes-nous capables de réagir, de nous souder, d’imaginer un futur sur un territoire résiliant ? Un territoire où nous pourrions tous déjeuner en paix ?
En ce moment beaucoup s’interrogent sur notre futur : le Département du Gard avec une réflexion sur l’eau et le climat associant les citoyens, le Pays Cévennes avec une révision du SCoT qui vise a modifier (entre autres) les règles d’urbanisation du territoire et l’adapter au changement climatique, la Communauté de communes de Cèze Cévennes avec la mise en place d’un Plan intercommunal de sauvegarde (PICS), l’écriture d’un Schéma d'aménagement des eaux (SAGE) sur le bassin de la Cèze et des petits affluents du Rhône porté par AB Cèze,...
Et nous, habitants, où en sommes-nous ? Ne devient-il pas nécessaire de motiver nos élus à aller au-delà des solutions classiques ? Une rénovation de rue est-elle envisagée dans une ville, un village ! Plutôt que juste refaire le revêtement ne devrait-on pas désimperméabiliser ? Végétaliser ? Capter l’eau ? Quand on voit les images qui nous parviennent de Valence je pense qu’il est nécessaire de réfléchir sérieusement.
Autonomie alimentaire, autonomie énergétique sont des mots qui ont un sens et qui demandent une analyse pointue des actions à entreprendre sur le territoire pour le rendre agréable à vivre.
Mais avant tout projet, il faut en avoir l’intention, le cœur, peut-être aussi le courage...
Y êtes-vous prêts ?
Michel Dehoux